Carsten Höller, né en 1961 à Bruxelles, est un artiste allemand, Berlin étant sa terre d’accueil, comme pour beaucoup d’entre nous en ce moment. Il vit et travaille à Stockholm, loin de l’agitation du monde de l’art et de son rythme effréné que lui impose la spéculation.
Après une formation d’entomologiste, Carsten Höller décide d’appliquer les procédures d’expérimentation scientifique à des projets artistiques à travers des installations qui s’efforcent de réconcilier biologie et esthétique. Ainsi débute-t-il en réalisant avec Rosemarie Trockel des maisons pour animaux (‘ Maisons pour cochons et humains’ en 1997), avant de mettre au point des performances dans lesquelles les spectateurs apparaissent comme les sujets mêmes de l’oeuvre et comme les moteurs de son fonctionnement.
‘Killing Children’ en 2007 se présente par exemple comme une série de cinq toboggans de tailles différentes exposés à la Tate Modern en 2007, sur lesquels les enfants s’élancent, munis d’équipements de protection. Cette dimension à la fois ludique et participative de cette création de Carsten Höller s’inscrit dans l’ensemble de ses travaux : ‘Sac à dos du matériel d’expédition pour l’exportation du sol’ en 1995 permet aux utilisateurs une véritable »promenade à travers le sol », tandis que ‘Sliding Doors’ (2003) amène le visiteur à se voir successivement, comme démultiplié à l’infini, grâce à une série de portes en miroir. En mettant la science au service de considérations artistiques, comme le dévoilent encore ‘The Forest’ (2002) ou ‘Flicker Film’ (2004), Carsten Höller développe une démarche originale, où s’ouvre les portes de la perception vers un autre monde oublié ou déconsidéré. Aujourd’hui, il vous propose de dormir au milieu de rennes, entendre leurs bois, leur respiration, avec des frigos remplis d’un breuvage chamanique hallucinogène, afin « d’étendre notre personnalité ».
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